Plusieurs plantes telles que l’herbe à poux et l’herbe à puce sont nuisibles pour la santé humaine et environnementale. Également, certaines plantes exotiques envahissantes, comme la berce du Caucase, prennent de l’ampleur aux dépens des espèces indigènes et peuvent être nuisibles pour la santé et perturber l’équilibre des écosystèmes. Il est essentiel de les reconnaître et limiter leur prolifération sur le territoire.
Saviez-vous que l’herbe à poux et l’herbe à la puce sont des plantes indésirables très différentes ? Vous pouvez sans danger toucher l’herbe à poux et l’arracher. Elle ne cause aucune démangeaison cutanée de contact, mais elle est responsable du rhume des foins (rhinite allergique) chez les personnes allergiques. Au contraire, l’herbe à la puce est toxique pour la peau et nécessite le recours à des précautions additionnelles pour l’éliminer de l’environnement.
L’herbe à poux
L’herbe à poux (Ambrosia artemisiifolia L.) est une plante indigène vivace et assez répandue, qui provoque une panoplie de réactions allergiques incommodantes chez 13 % de la population. Il faut intervenir avant que la plante produise ses fleurs et le pollen, très allergène.
L’herbe à poux est souvent retrouvée dans les lieux suivants :
- terrains vacants ;
- fissures de trottoir ;
- bordures de routes et trottoirs ;
- sols remaniés (sans végétation) ;
- lieux de tassement de neige usée.
Réduisons le pollen d’herbe à poux
Dès qu’on voit la plante en juillet, prendre l’habitude de l’arracher. On peut disposer de la plante dans les matières organiques ou les résidus verts. On peut aussi la tondre, à la mi-juillet et la mi-août, pour empêcher son développement.
Règlement municipal sur l’herbe à poux
- Graminée annuelle mesurant de 6 à 90 cm ;
- Ses fleurs sont jaunes/vertes, en forme d’épis et libèrent un pollen très allergène d’août à septembre ;
- Ses feuilles sont découpées, opposées à la base et alternées dans le haut. Elles sont comparées aux feuilles de carottes ;
- Sa tige dressée est ramifiée, poilue et parfois rougeâtre à maturité.
Plus d’information
Pour vous aider à identifier cette plante, cliquez-ici.
- Arracher ou couper au ras du sol les plants d’herbe à poux, avant la période de floraison ;
- Ensemencer rapidement les endroits clairsemés de la pelouse avec des semences ou des plantes compétitrices pour éviter sa réapparition ;
- Améliorer la qualité du sol (compost, chaulage, etc.).
L’herbe à poux pousse là où il peu ou pas de compétition et sur un sol relativement pauvre et sec. Il est possible de prévenir son implantation par des gestes simples comme :
- Râtelez votre terrain pour densifier votre pelouse ;
- Améliorez la qualité du sol avec du compost ;
- Planter des couvres-sols ou autres végétaux ;
- Remettre le terrain en état rapidement après des travaux de construction ou d’excavation.
Lorsque vous avez des plants d’herbe à poux, il est conseillé de :
- Arracher la plante dès le début de l’été, avant sa floraison. Cette méthode est particulièrement efficace, car les racines ne sont pas profondes dans le sol ;
- Tondre le gazon à la mi-juillet et à la mi-août, afin d’empêcher les plants de fleurir ;
- Semer des plantes vivaces, compétitives et adaptées au milieu. Ne laissez pas d’espace dégarni ;
- Appliquer localement, au besoin, un herbicide à faible impact comme du savon herbicide ou de l’acide acétique.
Tant qu’elle n’est pas en graine, l’herbe à poux peut être déposée dans le bac brun ou compostée. Sinon, elle doit être placée dans des sacs robustes et jetée aux ordures.
L’herbe à la puce
L’herbe à la puce (Rhus radicans L.) est une plante indigène vivace, urticante et très tenace. La forme rampante est la plus fréquente. On peut trouver cette plante au feuillage lustré près de zones boisées ou dans les fossés. Toutes les parties de la plante, y compris les racines, contiennent de l’urushiol, un composant qui provoque une irritation douloureuse sur la peau, des démangeaisons, des cloques et parfois des plaies suintantes. Les symptômes se développent habituellement de 24 à 48 heures après un contact avec la sève vénéneuse.
L’herbe à la puce peut se retrouver dans divers types de milieux, aussi bien secs qu’ humides, ensoleillés ou ombragés, au bord des routes et voies ferrées, le long des clôtures, à lisière des boisées ou encore dans les rives
Vous avez été en contact avec de l’herbe à la puce ?
Les symptômes se développent habituellement de 24 à 48 heures après un contact avec la sève vénéneuse. La meilleure façon de prévenir la contamination est de savoir bien l’identifier et de l’éviter. Rincez le plus rapidement possible les régions exposées à l’eau froide. N’oubliez pas le dessous des ongles. Il est préférable de ne pas utiliser de savon qui répand la sève toxique et élimine l’huile protectrice de la peau.
En cas d’exposition à l’herbe à la puce :
- Laver immédiatement à l’eau froide et sans savon, car ce dernier dissout les huiles naturelles de la peau et étend la résine toxique ;
- Appliquer des compresses d’eau froide 3-4 fois par jour pendant 30 minutes ;
- En cas de démangeaison, appliquer du bicarbonate de soude mélangé à de l’eau ou de la calamine ;
- Consulter un médecin dans les cas graves.
À noter que les symptômes peuvent durer de 2 à 4 semaines.
Traitement avec herbicide à faible impact environnemental
La Ville utilise le chlorure de sodium comme ingrédient actif afin de combattre la propagation de l’herbe à puce. Contrairement aux herbicides chimiques qui empoisonnent la plante jusqu’à la racine et la tue, le chlorure de sodium attaque la partie aérienne de la plante et empêche celle-ci de capter de l’énergie pendant sa période de dormance afin de bien survivre à l’hiver. Comme l’herbe à la puce capte de l’énergie par ses racines et ses feuilles, on limite ainsi ses capacités à survivre et à se répandre.
Les zones d’épandage sont déterminées en fonction des signalements reçus aux travaux publics. L’épandage a lieu deux (2) fois par année.
Vous pouvez observer des plants d’herbe à la puce dans les zones de traitement, identifiées par des panneaux, dans certains parcs et terrains municipaux.
- Plante vivace mesurant entre 10 et 80 cm ;
- Existe sous 3 formes : rampante, buissonnante ou grimpante ;
- Ses feuilles sont composées de trois folioles pointues, qui sont rouges au printemps, vertes en été et multicolores à l’automne ;
- La tige centrale est plus longue que les deux autres ;
- Ses fleurs sont de couleur blanchâtre au printemps ;
- Ses fruits se présentent sous forme de grappes et varient du vert au jaune durant l’automne.
Pratiquer la « solarisation » : Étouffer la plante en la recouvrant d’une toile géotextile d’un épais plastique de couleur noire ou d’un autre matériel durable, pendant au moins un an, en prenant soin de recouvrir le sol jusqu’à deux mètres autour des plants;
- Arracher la plante avec des gants imperméables (caoutchouc ou vinyle) et des vêtements protecteurs, afin d’éviter que votre peau soit en contact avec la sève. Jeter le tout aux ordures ménagères ;
- Important : Ne bruler pas la plante, car la fumée contient la résine toxique et peut causer une réaction inflammatoire importante ;
- Il faut laver les vêtements et les objets contaminés dans une eau chaude et savonneuse, et les laisser sécher à l’air pendant plusieurs jours ;
- Travailler fréquemment le sol à l’aide d’une bêche ou d’une pelle pour détruire les repousses et ainsi entraver sa capacité de reproduction ;
- En dernier recours, utiliser un pesticide à faible impact dont l’ingrédient actif est l’acide acétique (vinaigre) ou un mélange d’acides caprique et pélargonique (savon) lorsque le plant est petit ;
- Vous défaire des plants en les plaçant dans un sac à ordure bien identifié. Ne jamais les composter ou les brûler.
Berce du Caucase
La berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum) est une plante exotique envahissante, originaire d’Asie et nuisible pour la santé et l’environnement. Elle peut provoquer de graves brûlures. En effet, sa sève contient des toxines photosensibilisantes qui s’activent à la lumière du soleil. Les symptômes peuvent apparaître jusqu’à 48 heures après le contact avec la peau. Il est donc important de bien identifier cette plante, qui peut être confondue avec d’autres espèces comme la berce laineuse, le panais sauvage, l’angélique pourpre ou encore la carotte sauvage.
La berce du Caucase est présente dans les milieux frais et humides tels que le long des berges et des fossés, ou encore le long des routes et des terrains vagues.
Vous avez été en contact avec la berce du Caucase ?
- Consultez la section Brûlures causées par la berce du Caucase ;
- Signalez la présence de cette plante exotique envahissante en remplissant ce formulaire ;
- Si vous envisagez utiliser des produits chimiques, faites appel à un professionnel pour éviter de nuire à votre santé ou à l’environnement ;
- Important : faites sécher vos résidus dans un sac de plastique exposé au soleil pendant au moins une semaine et jetez-le dans votre bac à ordure.
- Plante herbacée pouvant atteindre 2 à 4 mètres de hauteur ;
- Ses feuilles sont découpées, dentées et pointues. Elles sont divisées de 1 à 3 folioles et peuvent atteindre 1,5 mètre de largeur et 3 mètres de longueur ;
- Ses fleurs en ombrelles peuvent atteindre 80 cm ;
- Ses tiges comportent des poils blancs et des tâches rouges.
- Avant toute manipulation, couvrez toutes les parties de votre corps avec des vêtements imperméables et protégez vos yeux et votre visage (visière ou lunette) ;
- Couper la racine des jeunes plants avec une pelle dès le début du printemps et répéter l’exercice toutes les 2 semaines ;
- Recouvrir la portion de terrain avec une toile de géotextile ;
- Une fois la manipulation terminée, enlevez vos vêtements en les retournant à l’envers et mettez-les directement dans la machine à laver. Lavez également vos outils, vos mains et votre visage correctement ;
- Pour éviter un nouvel envahissement, vous pouvez planter des plantes indigènes qui poussent rapidement et feront de la compétition à la berce du Caucase.
Pour signaler la présence d’herbes nuisibles
Par téléphone : 450 645-2960
Par courriel : travaux.publics@stbruno.ca
Vous avez des questions ?
Communiquez avec la Division de l’environnement par :
- Courriel : Environnement@stbruno.ca
- Téléphone : 450 645-2919
Rappel important : La Ville de Saint-Bruno encourage l’entretien écologique des espaces verts. Les citoyens et les entrepreneurs paysagers doivent se conformer au Règlement sur l’utilisation des pesticides et des matières fertilisantes.