De par son caractère architectural, mais aussi son passé rempli de rebondissements, le Vieux Presbytère s’inscrit dans la mémoire collective de la communauté montarvilloise.
Le Circuit patrimoine et culture, lancé en 2024, a pour objectif de permettre aux citoyens de découvrir et d’identifier les lieux patrimoniaux ainsi que les œuvres d’art public situés sur le territoire. Pour ce faire, des panneaux ont été installés principalement localisés au centre-ville. La plupart des lieux étant accessibles à pied, ce circuit vise également à encourager les déplacements actifs, favorisant ainsi une exploration enrichissante et saine. Au fil du temps, le circuit évoluera, avec la possibilité d’ajouter de nouveaux circuits et attraits.
Ce Circuit est rendu possible grâce au soutien financier du gouvernement du Québec et de la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville dans le cadre de l’Entente de développement culturel et du Programme Aide aux initiatives de partenariat du ministère de la Culture et des Communications du gouvernement du Québec.
Miraculé ou symbole de résilience, le Vieux Presbytère de Saint-Bruno a connu une histoire mouvementée. Tout juste à l’est de la première église de la ville, celui-ci est construit entre 1851 et 1852. Il échappe une première fois à la disparition au début du 20e siècle à la suite d’un incendie ayant pris naissance dans l’église voisine.
Plus d’un demi-siècle après cette première épreuve, le presbytère est encore une fois menacé. En 1961, la construction d’un nouveau presbytère plus moderne rend désormais désuet ce bâtiment hérité du siècle passé. Le maire de l’époque, Gérard Filion, ainsi que le curé de la paroisse, Mgr Gilles Gervais, appuyés par un groupe de citoyens, prennent le dossier en main et demandent la conservation du bâtiment. La Ville de Saint-Bruno-de-Montarville opte finalement pour le rachat du bâtiment en 1964.
Entièrement démonté, déménagé puis reconstruit sur son emplacement actuel près du lac du Village, le Vieux Presbytère est ensuite transformé en centre culturel municipal. Il fera également l’objet d’une opération majeure de restauration. Cette opération de conservation se conclut par l’adoption d’un statut de protection d’immeuble patrimonial, par le gouvernement provincial en 1966. À ce jour, il est le seul bâtiment à détenir ce statut sur le territoire de la municipalité.
De par son architecture d’influence néoclassique, ses matériaux de construction et sa position, il rappelle l’ambiance du village de la première moitié du 19e siècle et fait figure d’équipement culturel d’importance pour la communauté montarvilloise, en plus d’abriter un centre d’exposition d’envergure régionale.