Dernier moulin du mont Saint-Bruno, il rappelle l’époque où la montagne constituait un important complexe préindustriel faisant la renommée et la particularité de la seigneurie de Montarville.
Dès son origine, la seigneurie de Montarville se distingue des autres seigneuries de la rive sud de Montréal. En effet, contrairement aux seigneuries avoisinantes, celle de Montarville s’est d’abord développée selon une logique industrielle et non agricole, en raison de l’important potentiel hydraulique provenant des lacs de la montagne.
Dans le passé, la montagne constituait le cœur d’un véritable complexe préindustriel autour duquel s’activaient plusieurs moulins à eau, tant à farine qu’à scie. Aujourd’hui, un seul moulin subsiste, rappelant cette époque où le mont Saint-Bruno était un important centre de transformation de matières premières. Appelé le « Vieux-Moulin », il s’érige sur le site du premier moulin de Saint-Bruno.
Construit en 1725 d’un commun accord entre Pierre Boucher de Boucherville, premier seigneur de Montarville, et Charles Le Moyne, baron de Longueuil, le premier moulin à eau produisait de la farine. Dès sa mise en marche, il joue un rôle déterminant dans le développement économique de la seigneurie.
En 1741, le moulin, alors devenu la propriété du seigneur René Boucher de la Bruère, fils de Pierre Boucher de Boucherville, est reconstruit en pierre. Vingt ans plus tard, il est une nouvelle fois reconstruit en pierre. C’est d’ailleurs ce moulin que l’on peut encore apprécier dans le parc du mont Saint-Bruno, près du lac du Moulin.
À la fin du 19e siècle, le moulin reconstruit est transformé en chapelle par les propriétaires anglophones de la Mount Bruno Association résidant sur la montagne. Puis, dans le cadre de la création du parc national du Mont-Saint-Bruno, il est racheté par le gouvernement du Québec. Faisant dorénavant partie intégrante du parc, il a été converti en salon de thé pour le grand bonheur des visiteurs.
