Photo : Musée McCord
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La maison Montarville

Patrimoine bâti

S’inscrivant dans un ensemble de villas aménagé sur l’ancien domaine seigneurial du mont Saint-Bruno, la maison Montarville a été construite en 1899 pour l’industriel Thomas Joseph Drummond.

En 1897, Edson Loy Pease, futur directeur général de la Banque Royale du Canada, acquiert l’ancien domaine seigneurial du mont Saint-Bruno et devient ainsi propriétaire de plusieurs terrains situés au cœur de la montagne.

Après avoir acquis le domaine, Pease invite des hommes d’affaires, dont Thomas Joseph Drummond à se joindre à lui pour fonder en 1899 la Mount Bruno Association, une association ayant pour but de gérer et entretenir un vaste domaine privé de villégiature en copropriété.

Thomas Joseph Drummond, membre d’une importante famille notamment impliquée dans l’industrie métallurgique, mandate l’architecte Edward Maxwell pour concevoir sa villa sur le mont Saint-Bruno. Son frère George Henry Drummond fera de même.

Né à Montréal en 1867 d’une lignée d’hommes impliqués dans le domaine de la construction, Edward Maxwell apprend d’abord le métier auprès de l’architecte montréalais réputé Alexander Francis Dunlop, puis à la firme Shepley, Rutan & Coolidge à Boston où il est notamment influencé par le travail de Henry Hobson Richardson considéré comme la force créatrice la plus brillante des années 1870 et 1880 aux États-Unis. L’influence de ce dernier sur Edward Maxwell va perdurer au début de sa carrière. Il conservera longtemps le goût de soubassements et des murs en pierre rustique et des édifices en bardeaux aux longs toits. C’est d’ailleurs dans cet esprit qu’il conçoit en 1899 la maison Montarville pour Thomas Joseph Drummond.

En fait, la maison Montarville constitue un excellent exemple d’architecture Arts & Crafts et plus particulièrement du shingle style. La pierre et le bardeau de bois dominent les façades, la fenestration est abondante ainsi que les saillies, ce qui permet un contact important avec la nature. La maison, qui inclut cinq chambres et quatre salles de bain, propose un intérieur raffiné, qui constitue une signature de Edward Maxwell, puis des frères Maxwell suivant l’arrivée de William Sutherland dans la firme en 1902.

C’est surtout pour des maisons de campagne, encore plus que de ville, que les Maxwell vont concevoir des résidences qui tirent profit des caractéristiques naturelles du terrain. On remarque d’ailleurs que la maison Montarville compte un aménagement paysager soigné imaginé en lien avec la nature dans laquelle la maison s’insère et qu’elle est ceinturée par un muret de pierre et des arbres matures, ce qui assure une grande intimité à ses occupants.

Bibliographie

Gagnon-Pratte, France, 1987. Maisons de campagne des Montréalais 1892-1924 : l’architecture des frères Maxwell. Éditions du Méridien, Montréal.

Patri-Arch, 2016. 10, chemin du Lac Seigneur. Fiche tirée de la base de données patrimoniales de la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville.

Patri-Arch, 2016. Rapport préliminaire : Inventaire du patrimoine bâti de la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville. Base de données patrimoniales de la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville.

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