Tradition perpétuée par le Cercle de Fermières Saint-Bruno-de-Montarville, le tissage au métier à tisser est un art traditionnel québécois complexe permettant de se rassembler tout en créant des objets du quotidien.
Gardiennes du patrimoine artisanal et culinaire québécois, le Cercle de Fermières se décline en divisions régionales et regroupe des femmes impliquées dans leur communauté. Il n’en existe pas moins de 648 à travers le Québec, regroupant au total près de 34 000 membres. Bien que les activités proposées varient d’un cercle à l’autre, tous se donnent pour mission de transmettre et de perpétuer les arts traditionnels québécois.
À Saint-Bruno-de-Montarville, le Cercle de Fermières, fondé en 1937, est le plus vieil organisme de la Ville. Auparavant, le grenier du Vieux Presbytère servait de lieu de rencontre, mais aujourd’hui, les membres se réunissent au premier étage de l’ancienne gare. Ce cercle se spécialise dans le tissage au métier à tisser.
Le tissage au métier est un art traditionnel québécois hérité des traditions écossaises, loyalistes et irlandaises. Bien que cet art soit aujourd’hui peu connu et peu pratiqué en comparaison à son essor passé, le Cercle de fermières de Saint-Bruno continue de rendre vivant cet art traditionnel ancré dans notre patrimoine culturel.
Le Cercle de Fermières Saint-Bruno-de-Montarville compte douze métiers à tisser de tailles variées qui permettent aux membres de réaliser différents objets tels que des linges à vaisselle, des serviettes, des débarbouillettes, des couvertures ou des jetés.
Les diverses étapes préalables au tissage et au montage du métier à tisser requièrent une excellente maîtrise de cet art et une bonne concentration. Prenons l’exemple du plus gros métier à tisser du Cercle, qui nécessite la participation de deux personnes durant deux semaines pour faire l’assemblage de 80 mètres de fil à tisser, et ce, dans le but de créer 25 couvertures au cours d’une année.
Les nombreux patrons qu’utilisent les tisserandes sont souvent traditionnels, mais les couleurs choisies varient selon leurs goûts personnels, les magazines de tissage, les trouvailles sur Internet ou simplement selon la mode. D’ailleurs, le Cercle de Saint-Bruno se démarque à ce chapitre, puisque ses membres apprécient grandement la couleur. Par comparaison, certaines traditions plus conventionnelles font la promotion de montages de base blancs où la couleur joue un rôle très secondaire.
Outre le tissage, le Cercle de Fermières de Saint-Bruno s’adonne aussi au tricot et fait la cueillette de toute laine non désirée. Associé à plusieurs organismes communautaires et hôpitaux, le Cercle tricote notamment des chapeaux destinés aux services en oncologie de l’Hôpital Charles-Le Moyne et des tricots pour des centres d’aide aux personnes démunies de la Rive-Sud.
Instigateur du Salon des métiers d’art à Saint-Bruno, le Cercle de Fermières est très actif au sein de la communauté montarvilloise en plus de contribuer à la transmission d’un savoir-faire traditionnel bien de chez nous.