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Le paysage agricole de la montée Sabourin

Patrimoine naturel

Avec ses maisons rurales et la vue qu’elle offre sur des terres agricoles exploitées, la montée Sabourin constitue une fenêtre sur le passé agricole de Saint-Bruno-de-Montarville.

Le territoire de la ville de Saint-Bruno-de-Montarville se définit par deux grands éléments géologiques : le mont et la plaine. À l’exception des Montérégiennes, dont fait partie le mont Saint-Bruno, la plaine des Laurentiennes est une vaste plaine peu accidentée et reconnue pour la fertilité de ses sols.

C’est ce qui explique pourquoi le territoire de la ville de Saint-Bruno sera assez rapidement cultivé et continue de l’être aujourd’hui.

Il faut remonter en 1746 pour constater les premiers efforts de défrichage et de culture des terres montarvilloises. L’arrivée en 1807 d’un représentant de la famille Boucher en permanence sur le territoire de la seigneurie de Montarville favorise la venue de nombreux autres censitaires prêts à s’installer au pied de la montagne pour y défricher et cultiver la terre.

En 1844, soixante pour cent de la superficie totale de la paroisse, érigée en 1842, est cultivée. On y produisait, entre autres, de l’orge, des pois, un peu de blé d’Inde, du sarrasin, des patates, mais surtout de l’avoine. Au fil des années, la production agricole deviendra suffisamment importante pour que plusieurs agriculteurs se rendent chaque semaine à Montréal, notamment au marché Bonsecours, pour y vendre leurs produits.

Le phénomène d’urbanisation, qui s’est accéléré à partir des années 1960 et qui s’est poursuivi jusqu’aux années 2000, a réduit considérablement la superficie des terres cultivées. À l’heure actuelle, on en rencontre le long du rang des Vingt-Cinq, du Grand Boulevard, et de la montée Sabourin.

Cette montée, nommée en l’honneur de M. François-Xavier Sabourin qui y possédait une ferme, était autrefois appelée « chemin de l’église », puisqu’il y conduisait. Aujourd’hui encore, on y trouve de très belles maisons rurales traditionnelles.

Avec ses maisons rurales et son ouverture sur des terres agricoles exploitées, la montée Sabourin constitue une fenêtre sur le passé agricole de Saint-Bruno-de-Montarville.

Bibliographie

Atelier de développement territorial L’Enclume, 2014. Portrait du patrimoine culturel et identitaire: Saint-Bruno-de-Montarville. CRÉ de l’agglomération de Longueuil et ses partenaires.

Dufour, Andrée, Bédard, Raymond et Lavallée, Yvon, 1995. Répertoire des toponymes montarvillois. Société d’histoire de Montarville.

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