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La géologie du mont Saint-Bruno

Patrimoine naturel

Au cœur du paysage de la ville de Saint-Bruno, le mont Saint-Bruno est le résultat de trois phases d’évolution géologique dont on peut, à certains endroits, en apercevoir la formation.

La géologie du mont Saint-Bruno, comme celle des autres collines montérégiennes, est le résultat de trois grandes phases d’évolution dont on peut observer les traces dans différents lieux de la ville.

La première phase remonte à 440 millions d’années alors que le territoire de Saint-Bruno et une partie de l’Amérique se trouvent sous un océan. À cette période, des sédiments marins se déposent dans le fond de l’océan en couches horizontales sur le Bouclier canadien formé entre il y a 4,5 milliards et 540 millions d’années.

La seconde phase remonte à 124 millions d’années alors que l’activité ignée fait remonter le magma. Les roches sédimentaires se transforment alors au contact de celui-ci. La boule de magma formée reste cependant encore enfouie sous plusieurs mètres de sédiments.

Il est intéressant de noter que lorsque la pression a fait monter le magma vers la surface, celui-ci s’est infiltré et s’est figé dans les fissures et dans les failles des roches sédimentaires. Ce phénomène a généré ce qu’on appelle des dykes, soit des filons qui recoupent la couche sédimentaire ancienne. Ces formations sont visibles, notamment, sur une paroi de l’ancienne carrière Goyer et dans un secteur situé le long du sentier des Hirondelles, dans le parc du Mont-Saint-Bruno. On peut aussi observer, dans les couches sédimentaires, des fossiles tels crinoïdes et branchiopodes et des invertébrés marins vivant il y a plus de 400 millions d’années.

Enfin, la troisième phase d’évolution se situe à la dernière glaciation du continent qui s’est terminée environ 12 000 ans avant aujourd’hui. Les passages répétitifs des glaciers ont provoqué l’érosion des roches sédimentaires issues de la première phase d’évolution couvrant le sommet du futur mont Saint-Bruno, révélant ainsi sa forme actuelle. De plus, ce mouvement est aussi responsable de la présence de blocs erratiques, soit des roches transportées par les glaciers puis relâchées au moment de la fonte, présents à certains endroits sur le mont Saint-Bruno.

Bibliographie

Clark, T.H. 1955. Geological report – St. Jean-Beloeil area. Department of mines, Province of Quebec, Canada.

Entrevue avec M. Bryan S. Osborne, géologue et résident de Saint-Bruno-de-Montarville.

Prichonnet, Gilbert et Daigneault, Robert-André, 1994. Parc du Mont-Saint-Bruno : le sentier de la terre : guide d’interprétation géologique. Service de marketing et des communications, Direction générale de la faune, Ministère de l’environnement et de la faune.

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