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Les nouvelles typologies résidentielles

Patrimoine bâti

Les bungalows et les split-levels symbolisent un important mouvement social et urbain et contribuent à la diversité architecturale et paysagère de Saint-Bruno.

De 1945 à 1970, près d’un demi-million d’habitations nouvelles sont mises en chantier au Québec. Parmi celles-ci, un type domine : le bungalow. Sans lien avec les maisons traditionnelles québécoises, ce modèle s’impose peu à peu, principalement par l’entremise des recueils de plans diffusés par la Société centrale d’hypothèque et de logement à partir de la fin des années 1940. 

La ville de Saint-Bruno-de-Montarville n’échappe pas à ce vaste mouvement d’accès à la propriété de bungalows par la nouvelle classe moyenne. On assiste en effet à partir des années 1950 à l’avènement des lotissements de banlieue qui marque une nouvelle étape de l’histoire de Saint-Bruno.

Certaines portions du boulevard De Boucherville, les rues des Cèdres et Bellevue figurent parmi ces premiers lotissements. D’abord peu intégrés à la ville ancienne, ils seront ensuite mieux réfléchis et aménagés selon une démarche de planification urbaine plus globale issue de l’adoption du Plan directeur de Saint-Bruno-de-Montarville en 1962, un des premiers du genre au Québec.

On retrouve dans ces premiers secteurs de nombreux bungalows. Habituellement d’un seul étage, le bungalow typique est caractérisé par une abondante fenestration qui traduit sa distribution intérieure où de part et d’autre du hall d’entrée se dressent les pièces de jour (salon, salle à manger, cuisine) et celles de nuit (chambres à coucher). En retrait de la rue, il est implanté généralement de manière à dégager latéralement une aire de stationnement parfois protégée, parfois pas. Il est souvent accompagné d’aménagement paysager soigné.

En plus du bungalow typique, on a aussi vu apparaître et se répandre dans les années 1950 des maisons à demi-niveaux appelées « split-levels ». Le split-level permettait contrairement au bungalow de classer et séparer les activités de la maison selon les niveaux. Habituellement, seules la cuisine et la salle à manger étaient au niveau du sol. Le salon était surhaussé d’un demi-étage tout en demeurant ouvert sur la salle à manger. Sous le salon se trouvait souvent la salle familiale ou le boudoir. Enfin, les chambres étaient souvent regroupées sur un niveau supérieur, parfois au-dessus du garage, loin du bruit de la salle familiale.

Ces nouvelles typologies, qui ont peu à peu transformé les façons d’habiter la ville, symbolisent un important mouvement social plus global et contribuent localement à la diversité architecturale et paysagère de Saint-Bruno.

Bibliographie

Bergeron, Claude, 1989. L’architecture du XXe siècle au Québec. Montréal. Éditions du Méridien.

La Haye, Jean-Claude, 1962. Plan directeur de Saint-Bruno-de-Montarville.

Vanlaethem, France, 2012. Patrimoine en devenir: l’architecture moderne du Québec. Les publications du Québec.

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