L’ancienne gare de Saint-Bruno-de-Montarville constitue un témoin important de l’architecture ferroviaire du Québec et rappelle le rôle déterminant qu’a joué le chemin de fer dans le développement de la ville.
On tend souvent à négliger l’importance historique du chemin de fer et des gares qui lui sont associées dans le développement de nombreuses villes du Québec. Saint-Bruno-de-Montarville n’y fait pas exception.
Pourtant, dès 1848, les premiers trains transitent sur le territoire de la ville par l’entremise d’une liaison reliant Longueuil à Saint-Hyacinthe. La première gare est construite environ là où se trouve l’intersection de la rue des Cèdres et l’actuelle route 116. La présence du train et de la gare a favorisé le développement de la villégiature à Saint-Bruno-de-Montarville, phénomène autrement réservé aux villes riveraines du fleuve ou de rivières accessibles par les bateaux à vapeur.
À la suite d’un incendie, cette dernière est toutefois démolie. Une seconde gare est construite en 1903. Conçue par l’ingénieur en chef de la Compagnie du Grand Tronc, Melville Hays, elle s’inspire du mouvement pittoresque qui a été mis de l’avant durant cette période, notamment dans l’architecture des gares.
Désaffectée après l’interruption de la liaison Mont-Saint-Hilaire–Montréal en 1988, la gare est acquise par la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville. Elle est ensuite déplacée sur son site actuel et rénovée afin de servir de lieu de rencontres communautaires.
Bien que n’étant plus utilisée pour sa fonction initiale et déplacée de son site d’origine, l’ancienne gare de Saint-Bruno-de-Montarville constitue un témoin important de l’architecture ferroviaire du Québec et rappelle le rôle déterminant qu’a joué le chemin de fer dans le développement de la ville.