Plusieurs traces des activités agricoles intensives des Frères de Saint-Gabriel sont encore perceptibles dans le paysage montarvillois, particulièrement sur le mont Saint-Bruno et sur le site de l’IRDA.
À la demande des Sulpiciens de Montréal, les Frères de Saint-Gabriel viennent s’établir au Québec en 1888 afin de prendre la direction d’un orphelinat à Montréal. Ils inaugurent ensuite un noviciat au Sault-au-Récollet, tout près de celui des Jésuites, une communauté religieuse avec laquelle ils se lient. Lorsque les Jésuites achètent une terre à Saint-Bruno en 1910, les Frères de Saint-Gabriel décident de faire de même en se procurant un terrain voisin. Ces deux communautés laisseront un important héritage dans le paysage agricole et éducatif de Saint-Bruno.
En rachetant en 1922 l’exploitation agricole de la Villa Grand Coteau, fondée sur le rang des Vingt-Cinq par les Jésuites, les Frères de Saint-Gabriel reprennent près de 600 acres de terrain qu’ils utiliseront pour développer la production laitière et avicole, l’exploitation de vergers et d’une érablière, et pour mettre en place une conserverie et confiserie. Plusieurs traces de ces activités agricoles intensives sont encore perceptibles dans le paysage montarvillois, notamment où se trouve maintenant l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA).
Parallèlement à l’exploitation de la ferme, l’éducation reste la vocation première de cette communauté. Le Juvénat Saint-Gabriel, dont la mission est de former de jeunes garçons à l’apostolat, est construit sur le mont Saint-Bruno en 1925. Cet imposant bâtiment accueillera une centaine de juvénistes à son apogée.
Suivant les transformations du système d’éducation québécois, le juvénat est converti en collège privé en 1966. Il sera finalement démoli dans la controverse en 1991, par le gouvernement québécois.
De nos jours, il ne reste de cette construction que l’entrée monumentale qui menait à cet imposant bâtiment institutionnel. À son emplacement d’origine, on retrouve un mémorial à la mémoire des Frères de Saint-Gabriel, qui rappelle, en plus du cimetière qui se trouve à proximité, leur présence sur le mont Saint-Bruno.