10 mai 2023 Une future table de concertation pour mieux concilier les activités de plein air et la conservation des milieux naturels au mont Saint-Bruno
Beloeil, le 10 mai 2023 – En parallèle des réflexions entourant la création d’une table de concertation abordant l’accessibilité à des fins récréatives dans un contexte de protection des milieux naturels du mont Saint-Bruno, Nature-Action Québec, le Parc national du Mont-Saint-Bruno (SÉPAQ), la Défense nationale, la Fondation du Mont-Saint-Bruno, Sentiers vélo Mont Saint-Bruno ainsi que les Villes de Sainte-Julie, de Saint-Bruno-de-Montarville et de Saint-Basile-le-Grand s’unissent pour rappeler les bonnes pratiques assurant le bien-être de ce milieu d’une grande valeur écologique.
Le mont Saint-Bruno, dont une grande partie de la superficie est protégée à perpétuité par des ententes légales, fait face à plusieurs problématiques qui mettent en péril la santé d’écosystèmes dont la conservation est essentielle au maintien de la biodiversité qui s’y trouve. Au même moment, on observe une demande accrue d’accès à la nature pour y pratiquer des activités récréatives. Plusieurs des partenaires nommés ci-dessus travaillent donc de concert pour trouver des solutions efficaces et durables dans le but de favoriser l’accès aux milieux naturels du mont Saint-Bruno tout en protégeant ses sites de grande valeur écologique.
Un site naturel convoité
Le mont Saint-Bruno est un milieu naturel d’importance, situé au cœur de la Montérégie, qui attire des centaines de milliers de visiteurs chaque année. Il fait d’ailleurs partie des collines montérégiennes, ces 10 massifs rocheux qui font présentement l’objet de plans de conservation étant donné les fortes pressions qui menacent leur intégrité écologique.
Dans le cadre du plan de conservation dédié spécifiquement au mont Saint-Bruno, plusieurs enjeux ont été constatés et reconnus comme étant des pressions sur le milieu résultant d’activités humaines.
Exemples de pressions sur les milieux naturels causées par l’humain
Une pression sur un milieu naturel est un effet négatif engendré sur l’environnement par des actions entreprises par l’humain. Ces activités humaines ont des répercussions en raison de la production de rejets, de leur propension à modifier ou dégrader l’environnement, ou encore puisqu’elles utilisent et font disparaître des ressources naturelles. En ce qui concerne le mont Saint-Bruno, ces actions peuvent avoir plusieurs conséquences, telles que :
- Dégradation voire destruction d’habitats ou de populations d’espèces floristiques ou fauniques;
- Piétinement d’espèces floristiques menacées ou en danger;
- Dispersion des espèces végétales exotiques envahissantes (EVEE), pathogènes et autres espèces nuisibles;
- Risque de feux;
- Fragmentation du territoire (division des habitats de différentes espèces).
Le massif forestier du mont Saint-Bruno est un milieu fragile et de haute importance écologique pour le sud de la province. On y retrouve entre autres :
- Plus de 25 espèces d’animaux et plus de 20 espèces de plantes dont la survie est mise en péril, telles que : cinq espèces de chauves-souris (argentée, cendrée, nordique, rousse, petite brune), plusieurs oiseaux (dont le Pioui de l’Est, la Paruline azurée, la Grive des bois, le Pygargue à tête blanche, la Paruline du Canada et le Faucon pèlerin), des espèces d’amphibiens et de reptiles (dont la couleuvre à collier, la rainette faux-grillon de l’Ouest (RFGO) et la tortue serpentine);
- La présence d’écosystèmes forestiers exceptionnels et fragiles;
- De nombreux vieux peuplements, un des habitats de prédilection de la Chouette rayée, notamment;
- La présence de milieux humides, dont de nombreuses cuvettes humides et mares temporaires essentielles à la reproduction des salamandres et de la RFGO.
Le respect de la nature au bénéfice de tous
Les milieux naturels sont des sites de loisir, mais aussi des habitats pour une multitude d’espèces qui dépendent de l’équilibre biologique pour accomplir leurs cycles de vie. La conservation de milieux naturels vise à assurer l’intégrité de sites, particulièrement ceux qui sont plus vulnérables, pour y préserver la biodiversité, mais aussi les services écosystémiques.
Ces derniers sont l’ensemble des services que la nature rend aux humains. Par exemple, le maintien de la qualité de l’air, la séquestration du carbone, la filtration et la rétention de l’eau, la régulation du climat, etc. Pour l’humain, la nature a aussi des bienfaits éprouvés sur la santé physique et mentale, le temps passé en nature contribuant notamment à diminuer le stress.
Cela étant dit, il est important de se rappeler que les milieux naturels et tous leurs avantages sont un bien collectif pour les générations actuelles et futures. Il faut donc penser au-delà des usages individuels que nous faisons de la nature dans le moment présent.
Quelques bonnes pratiques d’usage des milieux naturels :
- Toujours circuler dans les sentiers établis, peu importe l’activité pratiquée, respecter les fermetures de sentiers et surtout ne jamais tracer de nouveaux sentiers;
- Préserver le milieu naturel tel quel, ne rien laisser derrière (déchets ou autres objets) et ne rien cueillir;
- Ne pas déranger ou nuire à la faune du milieu;
- Respecter les usages, tel qu’indiqué par l’affichage dans le milieu naturel.
À propos de Nature-Action Québec
Depuis plus de 35 ans, Nature-Action Québec, un organisme à but non lucratif, a pour mission de guider les personnes et les organisations dans l’application de meilleures pratiques environnementales. L’organisme œuvre avec les municipalités, les entreprises, les organismes communautaires et les citoyens à la réalisation de projets concrets contribuant à améliorer l’environnement, la santé, le bien-être et la qualité de vie de la population québécoise.
